Un moustique qui enquête sur des plantes carnivores
Les Plantes Carnivores font Mouche est un roman d’enquête policière, sur fond d’écologie. Rédigé par Katia Astafieff et illustré par Gilles Macagno, ce roman est édité chez Lucca Éditions. Je vous ai présenté plusieurs fois cette maison d’éditions. Elle se spécialise dans les romans de vulgarisation scientifique. Des livres jeunesse avec des histoires variées, qui ont toutes pour point commun de nous transmettre des savoirs.
Katia Astafieff est une autrice et conférencière qui se spécialise dans la vulgarisation scientifique. Biologiste de formation, elle allie aujourd’hui sa passion pour l’écriture et les voyages. Quant, à Gilles Macagno, l’illustrateur, il est professeur de sciences et vie de la terre. Un charmant mélange qui nous délivre ce nouveau roman jeunesse, à destination des 9-12 ans.
Les Plantes Carnivores font Mouche suit l’enquête de Perrick, un moustique qui cherche à élucider de bien étranges disparitions impliquant des plantes carnivores.
Pourquoi faut-il lire ce charmant roman ?
De la vulgarisation scientifique bien menée
Des plantes carnivores, des insectes… Des connaissances intéressantes
Les Plantes Carnivores font Mouche, comme tous les romans de Lucca Éditions, nous transmet des connaissances. La vulgarisation scientifique traite ici de plusieurs domaines de la biologie. Il s’agit principalement de l’entomologie (l’étude des insectes), de la botanique et de l’écologie. Cette science fait référence aux écosystèmes, et non pas au courant politique.
Ces notions d’écologie traitent principalement des écosystèmes que l’on trouve dans les Vosges. C’est ainsi très intéressant d’en apprendre plus sur une région française spécifique et son écosystème. On en apprend donc beaucoup sur les espèces de plantes propres aux tourbières des Vosges. Cependant, l’histoire tourne aussi sur de plantes plus exotiques : les plantes carnivores.
Nous rencontrons différentes espèces et nous apprenons beaucoup de choses sur elles. L’autrice nous offre des descriptions détaillées et des explications sur leurs façons de chasser en attirant les insectes avec différentes astuces et leurres. On découvre aussi les différents lieux dans le monde que ces plantes carnivores occupent.
Les connaissances sont bien disséminées dans le récit, sans en faire trop. La vulgarisation est bien amenée dans l’histoire sous forme d’anecdotes et de compléments à l’histoire. L’autrice a également ajouté des bulles de texte à la fin de certains chapitres. Elles sont très intéressantes pour apporter des commentaires un peu drôles et originaux sur certaines espèces de plantes carnivores que l’on croise au cours de l’histoire. Il s’agit de sorte de « Le saviez-vous » très sympathiques.
Des anecdotes très intéressantes qui égaient la lecture
Plusieurs anecdotes égaient la lecture. Elles sont vraiment bien expliquées, claires et clairement pas barbantes.
J’ai également beaucoup apprécié le parallèle entre la « vraie » vie des moustiques et le côté anthropomorphique. Certes, on découvre comment naissent et se développent ces insectes, cependant ils ont également une vie « d’humains ». Notre héros a donc une maison, des vêtements, un travail… C’est un inspecteur de police ! Cette volonté de rendre « humains » les moustiques est-ce une façon de redorer un peu leur blason ?
Oui, les moustiques sont insupportables, mais ils sont malgré tout nécessaires à la chaîne alimentaire… C’est en tout cas vrai pour nos moustiques communs, beaucoup moins pour les tigres, qui sont d’ailleurs en état d’arrestation.
C’est également très intéressant d’avoir le regard extérieur des insectes sur les comportements humains. Ces derniers sont certes très caricaturaux, mais malgré tout, on s’y retrouve et cela peut donner matière à réfléchir…
Un roman plein d’humour pour en apprendre plus sur les plantes carnivores
Des traits d’humour et des jeux de mots
Le roman les Plantes Carnivores font Mouche regorge aussi de beaucoup d’humour, de traits d’esprit et de jeux mots. Ces derniers font souvent des parallèles avec notre vie d’humain et notre culture. Ils font sourire et apporte des moments de lecture agréable, aussi pour les adultes !
Nous vous l’avons également présenté, il y a aussi un illustrateur qui a travaillé sur cet ouvrage. Rassurez-vous, si vous êtes, comme moi, phobiques des insectes, les illustrations sont mignonnes et caricaturales. Elles n’ont donc rien d’effrayant ! Même Ornicar le cafard se laisse regarder… Ces illustrations, en couleur, ont deux objectifs. Tout d’abord, elles égaient la lecture et appuient le côté humour et insectes humanisés. Ensuite, elles illustrent le discours scientifique en montrant à quoi ressemblent certaines espèces de plantes carnivores citées. Ce qui est bien, quand on n’y connait rien, comme moi !
La lecture est aussi très agréable, avec des personnages sympathiques. Le héros est maladroit et attachant, malgré son espèce insupportable. On frémit quand il lui arrive des mésaventures et on se fait prendre par le suspens. Les nombreuses descriptions sont loin d’alourdir le texte. Au contraire, elles nous font voyager et nous aident à plonger dans l’histoire et le décor.
Une enquête policière sympathique
Enfin, n’oublions pas que le roman est une histoire policière ! Certes, les enquêteurs sont des moustiques, mais la mécanique du roman policier reste bien présente. Tout au long de l’histoire, on peut suivre le travail des deux coéquipiers.
Ils font le même travail que les humains, en tout cas c’est une enquête chouette à suivre !
Voilà toutes les raisons qui devraient vous pousser à lire ce roman !
