Science Bestiale : de la vulgarisation scientifique au service des animaux
Science Bestiale, ça vous parle ? Je continue de vous parler et de vous présenter différents acteurs et actrices de la communication scientifique. Et aujourd’hui, la parole est donnée à François Verheggen, un passionné de sciences et de partages qui nous parle de faits insolites chez nos amis les animaux.
De la vidéo, des animaux, des sciences, de la belle vulgarisation scientifique… Bref, tous les ingrédients sont réunis pour un très beau média de vulgarisation scientifique, qu’il ne faut pas hésiter à suivre !
Pourquoi suivre François Verheggen et sa chaîne ?
Un professeur investi dans la communication scientifique
Derrière la chaîne de vulgarisation scientifique Science Bestiale, se cache un professeur passionné de sciences et de partages : François Verheggen. Il enseigne effectivement à l’université de Liège depuis déjà 20 ans. Ce qu’il transmet est toujours en lien avec le monde animal. Et il aime enseigner à l’université, pour lui, c’est vraiment une chance, car c’est un métier très diversifié entre les expériences en laboratoire, les cours… Et, depuis quelques temps, on laisse aussi à François la possibilité de communiquer sous des formes diverses. Au départ, des formats assez classiques pour les chercheurs : conférences, congrès… Et maintenant, de la communication scientifique web avec différents médias pour transmettre des connaissances et mettre en avant la chaîne Science Bestiale.
La communication scientifique, c’est un vrai plaisir pour François Verheggen. Il a toujours aimé cela et il s’est toujours investi dans cette activité. Les meilleurs moments de sa semaine sont finalement ceux qu’il passe en cours. Partager avec les étudiants lui plaît beaucoup, cela l’amuse et il apprécie avoir les retours de ses élèves. C’est gratifiant ! Surtout que François est un bavard, il aime parler, échanger et ne s’arrête jamais ! Il adore le contact avec la presse, mener des conférences… Finalement, son but serait de pouvoir faire moins de recherche et plus de vulgarisation. Une volonté qu’il a exprimé, notamment auprès de ses pairs de l’université, et personne n’a cherché à l’en dissuader.
Science Bestiale, une chaîne de vulgarisation scientifique pour les amoureux des animaux
De la communication scientifique scientifique en parallèle de son activité d’enseignant-chercheur
Cela fait quelques temps maintenant que François Verheggen a créé sa chaîne vidéo de vulgarisation scientifique, Science Bestiale. Bien qu’il adore cette activité de vulgarisation en vidéo, il ne peut aujourd’hui y consacrer qu’une journée par semaine. Pourtant, il y a tant à faire : lire des publications sur le comportement animal, approfondir le script, le tournage vidéo… Surtout que l’objectif est de sortir 1 vidéo par semaine sur la chaîne. Une activité donc très chronophage qui occupe aussi les soirs et les weekends.
Heureusement, il est quand même bien aidé par son métier d’enseignant-chercheur. En effet, son domaine d’étude concerne le comportement animal et plus particulièrement les phéromones, notamment celles des insectes, mais aussi des chiens et des rats. Je précise que les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux et parfois certains végétaux. Elles servent de message pour communiquer entre les individus d’une même espèce. Parmi ses activités de recherche, François Verheggen cherche notamment à développer des bioinsecticides à l’aide d’odeurs et de phéromones. De plus, il travaille également à l’étude des animaux détecteurs : drogues, explosifs, cadavres… surtout avec les chiens.
Une chaîne Science Bestiale bien installée sur les médias web
Ce projet de création de Science Bestiale sur YouTube couvait depuis longtemps. Pourtant, il y a 4-5 ans, c’est finalement la voie des livres que François Verheggen a choisie. En 2022 et 2023, il a donc rédigé des ouvrages sur le comportement des animaux. Pour cela, il a pu compter sur l’éditeur Delachaux-Niestlé qui l’ a soutenu dans l’aventure, ce qui lui a permis de passer la barre des 10 000 ventes. Une belle réussite pour lui. Deux livres rédigés et une question qui demeure : faut-il se lancer dans la rédaction d’un troisième ? Non, finalement, ce sera plutôt la création de la chaîne Science Bestiale. En effet, grâce aux livres, les textes sur les comportement des animaux existent. « Il n’y a plus qu’à » filmer. La chaîne est donc née il y a presque un an, avec la première vidéo sortie en octobre dernier.
Au départ, Science Bestiale a investi YouTube. En effet, François Verheggen a beaucoup de curiosité pour ce média. Se sentait-il capable de se mettre devant une caméra et de parler ? Il a voulu relever le défi, mais une autre question demeurait : est-ce que Science Bestiale allait plaire ? Il a d’abord proposé des thèmes qui lui tiennent à cœur, mais finalement il a fallu réorienter un peu le contenu. En effet, parler d’animaux que personne ne connaît n’aide pas à interpeller les publics. Il fallait donc parler de thèmes qui touchent et qui intéressent. Pour connaître les envies, François a réalisé des petits sondages. Cela lui a permis de découvrir des thèmes spécifiques et ce sont ces vidéos qui marchent le mieux. Science Bestiale a ainsi connu un beau succès avec sa vidéo sur les espèces invasives, centrée particulièrement sur les perruches.
Dans tous les cas, la chaîne adopte toujours la même ligne éditoriale. François Verheggen, se base ainsi sur plusieurs publications scientifiques et vulgarisent ensuite le contenu. Et cela semble bien plaire puisque Science Bestiale peut maintenant compter sur la monétisation grâce au dépassement des seuils du nombre d’abonnés et du nombre de vues.
Traduire les connaissances scientifiques et les transmettre avec Science Bestiale
François Verheggen adore traduire un « langage scientifique » en « langage accessible ». Il n’est, par contre, pas très fan de la partie qui se passe derrière la caméra, heureusement, ce n’est pas ce qui lui prend le plus de temps. De plus, il est souvent bien récompensé en prenant plaisir à lire certains commentaires, tels que « j’ai appris quelque chose, merci ». Certains abonnés ont envie d’en savoir plus, ils posent des questions et parfois un dialogue s’établit. C’est encore plus agréable si c’est un jeune qui se manifeste. François espère alors que les vidéos de Science Bestiale permettront peut-être de susciter des vocations !
Malgré tout, communiquer les sciences en vidéo n’est pas toujours évident. François rencontre ainsi plusieurs difficultés ; la principale c’est le manque de temps, l’autre c’est le financement. En effet, pour essayer de gagner un peu de temps, François Verheggen s’est associé à un monteur vidéo, un étudiant en cinéma et, grâce à lui, il peut sortir une vidéo par semaine. Par contre, il faut le rémunérer et donc trouver des sous…
Se confronter aux « haters » est également éprouvant. Il faut apprendre à passer outre les commentaires violents, qui affectent. À côté de cela, avec YouTube, il y a aussi souvent des problèmes de droits d’auteurs, pourtant François fait toujours attention à ce que les vidéos et audios proviennent bien d’outils libres de droit.
Finalement, créer une chaîne vidéo YouTube demande une multiplicité de compétences à laquelle François Verheggen ne s’attendait pas forcément. Il faut savoir s’exprimer, comprendre comment fonctionne l’algorithme, écrire le scénario, monter, tourner… La vidéo demande des compétences en informatique diverses qu’on n’imagine pas toujours.
Continuer le développement de Science Bestiale
Science Bestiale est en pleine ascension ! François a notamment réalisé une vidéo bilan sur les 6 mois d’activité de la chaîne. Cela lui a permis aussi de s’interroger sur les objectifs et les envies futurs pour la chaîne. Il aimerait également diversifier les formats de vidéos, avec notamment des vidéos interviews de spécialiste. Cela pourrait se faire via une question qui intéresse tout le monde et qui amène à sortir du studio pour aller à la rencontre des scientifiques. Des formats proposant des nouvelles scientifiques avec des vidéos plus courtes sur des actualités pourraient également être pertinents. François aimerait ainsi en proposer environ 1 par mois.
Et le troisième ouvrage pourrait finalement bien revenir sur le devant de la scène également…
Merci pour ce bel article Morgane. A très bientôt j’espère.
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