sophie yvon, docteur popy, communication scientifique, chercheur

Avec Sophie Yvon, la communication scientifique en direct des labos

Sophie Yvon, une chercheuse qui partage les sciences avec du punch

 

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© Sophie Yvon

Avez-vous déjà entendu parler de Sophie Yvon ? Peut-être que vous la connaissez sous le pseudo de Docteur Popy ? Cette femme scientifique pleine de vie partage son quotidien d’enseignante-chercheuse sur les réseaux. Elle n’est donc pas communicante de profession, pourtant, elle réalise ses partages avec brio !

Le partage des savoirs et du métier de chercheur, directement par ces derniers, est essentiel ! Sophie l’a bien compris et s’est appropriée les réseaux sociaux pour partager des connaissances, mais aussi son quotidien. Une personne qu’il est donc très intéressant de suivre pour en savoir plus sur « les sciences en train de se faire ».

Vous n’êtes pas encore convaincu.e ? Alors, je pense que cet article devrait y remédier…

Pourquoi c’est rafraîchissant de suivre Docteur Popy ?

 

Sophie Yvon, alias Docteur Popy

D’abord, une passionnée de sciences…

Très vite, Sophie a su qu’elle voulait faire de la science, au sens large. Elle voulait être une « scientifique », mais, en réalité, c’est un métier qui n’existe pas vraiment, puisque les sciences regroupent plein de métiers.

Son baccalauréat S en poche, elle n’était pourtant pas beaucoup plus avancée sur les types de sciences qu’elle voulait « faire ». Ce qui était sûr, c’est qu’elle aimait les SVT (Sciences de la Vie et de la Terre). Elle est donc partie à Paris pour réaliser une licence de sciences de la vie et a finalement découvert le monde passionnant de la microbiologie et l’étude des microorganismes. Ce monde qu’on ne voit pas à l’œil nu… Pour Sophie,la microbiologie possède un super pouvoir, celui de rendre visible l’invisible ! Sophie a enfin trouvé sa voie et continue donc avec un master en microbiologie et nutrition-santé à Toulouse. Le monde de la recherche s’est profilé par la suite avec un master recherche et plus particulièrement avec les stages.

Sophie Yvon découvre alors les labos, les chercheurs… Elle sera elle-même ingénieure de recherche à l’INRAE, puis décidera de finalement de devenir chercheuse, après une thèse.

 

… Qui souhaite partager son quotidien !

Dès son M1, Sophie Yvon a pu découvrir la communication scientifique et, plus particulièrement, la vulgarisation scientifique. Fête de la Science, Nuit des Chercheurs… plusieurs événements lui mettent le pied à l’étrier. Mais, ce qui la convainc vraiment de se lancer dans la communication scientifique, c’est le concours Ma Thèse en 180 Secondes. Ce fut un vrai déclic et un vrai tremplin.

Déclic, parce que Sophie se rend compte qu’il y a vraiment un public demandeur du partage des savoirs. Tremplin, parce que, ayant remporté le concours régional, elle a pu être sollicitée. Elle est en effet devenue très visible dans l’univers des médias, mais aussi visible dans le monde scientifique.

Sophie Yvon se rend également compte qu’en fait, elle a toujours fait de la vulgarisation auprès de ses proches non scientifiques, mais de manière inconsciente. Ce concours, accompagné d’une formation de Matthieu Pouget, a permis de structurer puis sublimer cette compétence. Sophie conseille cette formation à tous les doctorants et doctorantes !

 

La communication scientifique, une mission d’importance

Si Sophie a souhaité s’investir dans la communication scientifique, c’est parce qu’elle estime que c’est une mission cruciale ! Elle permet de créer des vocations et des envies. Quand elle se rend dans des établissements scolaires, tels que des lycées, les élèves découvrent une vraie chercheuse. Cela leur donne un exemple concret de métier scientifique.

La communication scientifique donne envie d’en savoir plus et de découvrir de nouveaux domaines. Si vous êtes de la même génération que Sophie et moi, vous aurez sûrement été bercé.e.s aux émissions comme « Il était une fois la vie », « C’est pas sorcier »… Des supports qui développement la curiosité ! Et c’est également ce qu’a voulu poursuivre Sophie avec ses actions. C’est essentiel de faire sortir les sciences des laboratoires. Bien que les choses évoluent dans le bons sens, il y a encore des chercheurs qui ne parlent qu’entre chercheurs. Or, la science concerne tout le monde, elle s’intègre dans le quotidien de tous les publics.

C’est donc aussi le rôle des chercheurs de partager leurs travaux et de remettre les sciences au cœur de la société.

 

Sophie Yvon, d’abord une chercheuse

Un métier passion, pas toujours bien reconnu

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© Sophie Yvon

Sophie se définit elle-même comme une chercheuse qui communique. Elle s’estime très chanceuse dans son travail puisqu’elle peut décider assez librement de comment mener ses travaux. Elle a derrière elle des responsables qui lui font totalement confiance. Sophie est également enseignante en école d’ingénieurs : son métier comprend une part d’heures d’enseignements.

Sophie souligne également un vrai problème de reconnaissance du métier en France, notamment salariale. C’est donc vraiment un métier passion, où l’on ne compte pas ses heures. Les actions de communication sont donc aussi intéressantes pour un complément de revenus.

Pour ce qui est des potentielles problématiques rencontrées par les femmes en sciences, Sophie Yvon s’estime également chanceuse car elle n’a jamais été confrontée au sexisme. En effet, elle travaille dans le secteur des Sciences de la Vie et de la Terre, un domaine où les femmes sont bien représentées. En outre, chez ses étudiants, la parité est plutôt de mise. Sophie soutient les associations comme Femmes & Science et communique lors des journées internationales des femmes de science.

 

Des activités de communication plutôt bien vues

Les missions de communication menées par Sophie Yvon sont donc complémentaires. Ce qui est très positif, c’est qu’elles sont plutôt bien prises et soutenues par ses collègues et son laboratoire.

Elle collabore ainsi de plus en plus avec les services de communications des laboratoires INRAE et Purpan. Sophie s’implique particulièrement dans les actions de communication de Purpan. Elle co-organise et participe notamment à des cafés scientifiques « Purp’n Blouse » où chercheurs et professeurs rencontrent des étudiants pour leur montrer leurs travaux de recherche. Elle encadre aussi la création des podcasts « Agro, J’écoute ». Ce sont des contenus de vulgarisation scientifique sur l’agriculture et l’agronomie réalisés par les étudiants de 5ème année. Enfin, elle est également coordinatrice du festival Pint of Science à Toulouse.

Pour l’INRAE, Sophie Yvon participe au Café des sciences de Toxalim, au Salon de l’Agriculture, à la Fête de la Science ou encore à la Nuit des Chercheurs. Ce sont donc plutôt des activités événementielles.

 

Une double casquette bénéfique

Plutôt que double casquette, Sophie Yvon préfère parler de « double blouse ». Elle possède ainsi sa blouse de chercheuse et sa blouse de communicante. Celle-ci prend d’ailleurs complètement vie lorsqu’elle rejoint les Dealers de Science, de la troupe de théâtre Science Comedy Show.

Pour elle, ce fonctionnement est nécessaire. C’est essentiel de savoir et pouvoir partager ce qu’elle fait. Aujourd’hui, les jeunes chercheurs développent de plus en plus cette compétence de transmission. Et c’est une très bonne chose !

Pour autant, il ne faut pas non plus que cela devienne obligatoire. Il faut que cela vienne du chercheur. En effet, s’il est volontaire, cela se sentira dans sa façon de communiquer. Par contre, il sera nécessaire de tout mettre en place pour l’accompagner et lui faciliter les choses.

 

Docteur Popy : l’alias qui permet à Sophie Yvon de partager les sciences

Un partage sur les réseaux sociaux

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© Pixabay

Sophie Yvon partage en son nom. Ou en tout cas, son sous pseudo, Docteur Popy. Elle a créé son compte Instagram pour partager une sorte de « Vis ma vie de chercheuse ». Que fait-elle en tant que chercheuse ? Qu’est-ce qui la passionne dans les sciences ? Des sujets qui lui tiennent à cœur et dont elle a envie de parler.

Ce qui lui plaît beaucoup dans les réseaux sociaux, c’est la liberté de contenus. Elle peut créer des formats simples, « sur le pouce », sans y passer trop de temps. Elle a en effet un métier qui prend déjà beaucoup de temps et le but avec les réseaux sociaux est donc de partager en toute liberté et en quelques minutes des réalités du métier d’enseignante-chercheuse. Sophie n’a donc pas créé de ligne éditoriale spécifique. Mais finalement, c’est ça « sa patte ». Pas de charte graphique, pas de ligne éditoriale, mais des contenus sur le vif, avec toujours beaucoup d’humour et du rock !

Elle s’est aussi investie sur Tik Tok. C’est en effet un réseau où se trouve une grande majorité de jeunes, mais aussi beaucoup de contenus douteux… En se mettant sur ce réseau social, elle espère donc qu’entre tous ces contenus parfois abrutissant, les utilisateurs tomberont sur des petits posts qui transmettent des connaissances.

Ses réseaux sociaux sont une véritable vitrine. Ils ont permis de faire des rencontres, de créer des partenariats… En effet, elle a déjà été contactée à plusieurs reprises, notamment par TedX et Brut.

 

Des médias qui offrent de belles opportunités

Il y a beaucoup de choses qui plaisent à Sophie Yvon avec le partage sur les réseaux sociaux. Parmi elles, il y a notamment les retours, en particulier des étudiants. Ces derniers la remercie ou explique que grâce à telle ou telle vidéo ils ont pu mieux comprendre un sujet, une notion… C’est une véritable motivation ! Les réseaux sociaux sont aussi un formidable outil pour créer des opportunités, rencontrer d’autres vulgarisateurs, des scientifiques qui communiquent… C’est important car cela permet de mener ensemble le combat contre des contenus un peu trop approximatifs, ou simplistes, voire faux

Certes, il ne s’agit pas de mener un cours en amphithéâtre sur Instagram, mais il faut quand même que les connaissances transmises restent rigoureuses. Il ne faut pas céder au simple « fun »…

 

De beaux projets pour Sophie Yvon en 2024

L’année 2024 démarre bien pour Sophie Yvon. En janvier, elle a pu commencer un projet sur les aliments mal digérés chez les patients souffrant du Syndrome de l’intestin irritable. Janvier a a aussi été marqué par la reprise des fameux podcasts « Agro, J’écoute » avec les étudiants. Ce sont eux qui prennent le micro, c’est souvent d’ailleurs une première expérience. Ils proposent des contenus vulgarisés sur l’agroalimentaire, l’environnement, l’agriculture…

Sophie va aussi rencontrer des jeunes lycéens, notamment à Paris, pour présenter le métier de chercheur et un éventail de tout ce qui est possible comme métiers dans la science, de Bac+2 au Bac+8.

Les actions de communication scientifique avec le Science Comedy Show sont aussi toujours à l’ordre du jour, à bon entendeur… !

Sophie était également présente en mars pour les « Journées Francophones Hépato-Onco-Digestives » au palais des congrès de Paris. L’occasion d’échanger et de partager les derniers résultats scientifiques obtenus avec de nombreux chercheurs et médecins.

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© Agro J’écoute

 

Chercheur.e et communicant.e comme Sophie Yvon, ça vous tente ?

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