L’Arbre des liens, de la Science sauce fiction
L’Arbre des liens, un morceau de plaisir…
L’automne arrive, avec lui les moments où on peut se blottir dans son canapé, avec son plaid et son chocolat chaud (ou Coca pour les gens comme moi). Pour accompagner ces petits moments cocoonings, rien de mieux qu’un bon bouquin ! Cela tombe bien, j’en ai un nouveau à vous recommander. Je l’attendais (et peut-être que vous aussi) depuis un moment. Il est en fin là ! Le tome 2 de la trilogie de La Veilleuse d’Âmes, écrit par Alexis Demey et édité chez Lucca Éditions.
Le premier tome était une véritable réussite. Je l’avais littéralement dévoré et pris beaucoup de plaisir dans sa lecture. Est-ce que ce sera le cas avec ce tome 2 ?
En quoi ce roman relève-t-il d’une œuvre de « science fiction » au sens littéral du terme ?
L’Arbre des liens, le grand retour d’Alexis Demey
Il y a quelques temps, je vous avais parlé du premier tome, très réussi, d’une saga de science-fiction et de vulgarisation scientifique : La Veilleuse d’Âmes. Cette saga, éditée chez Lucca Éditions, est palpitante et j’avais adoré le tome 1.
La suite est donc maintenant disponible et nous permet de retrouver Isis/Maya et ses compagnons. Nous replongeons donc avec avidité dans cette nouvelle histoire, pour autant les débuts sont un peu plu compliqués qu’avec le premier tome. Nous sommes, en effet, directement envoyé.e.s dans l’histoire d’Isis, la protectrice. Pour tout bien comprendre, il vaut donc mieux avoir bien relu le premier tome, avant de se plonger dans le deuxième.
Outre l’histoire, qui entre directement dans le vif du sujet, il est un peu plus dur de s’identifier à l’héroïne. Maya, aka Isis, n’est plus seulement la jeune chercheuse, étudiante. C’est maintenant une personne millénaire, avec un savoir largement supérieur au nôtre. C’est un petit manque, j’aimais ce lien de proximité avec Maya.
L’Arbre des liens est également beaucoup plus un roman de science-fiction que le premier tome, qui avait un aspect fantasy. Nous découvrons de nouvelles espèces, des moments dans des vaisseaux spatiaux… On passe d’une littérature « ado » à une littérature plus adulte.
Pour autant, cela reste toujours très agréable à lire. Il y a beaucoup de suspens, beaucoup d’actions. J’accroche toujours autant à l’histoire et au style d’Alexis Demey.
Les sciences toujours à l’honneur dans l’Arbre des liens
De l’anthropologie à l’écologie
Vous commencez à être habitué.e. Qui dit roman édité chez Lucca Éditions, dit des connaissances transmises !
Le premier tome mettait bien à l’honneur l’anthropologie et l’ethnologie, domaines de prédilection de l’auteure. Dans l’Arbre des liens, il y a aussi beaucoup de biologie, en particulier au niveau de la génétique. Nous découvrons des savoirs en lien avec la transmission des gènes. Cependant, ces savoirs sont un peu complexes et tous les concepts ne sont pas toujours expliqués, tels que « autosomes récessifs ». Il vaut donc mieux avoir un petit bagage en biologie, niveau fin collège – lycée.
Cependant, les connaissances principales diffusées tout au long de l’histoire concernent surtout l’écologie et l’étude des populations. Ce qui est très bien, puisque cela permet de continuer à découvrir ce qu’Alexis avait initié dans le tome 1. Avec l’Arbre des liens, ce deuxième tome nous fournit beaucoup de connaissances écologiques, au sens de l’étude des écosystèmes. De nouvelles espèces sont décrites et l’auteure les met en parallèle avec de véritables espèces terriennes, ce qui aide à mieux les comprendre et les visualiser. Des connaissances éthologiques sont également diffusées pour comprendre au mieux le fonctionnement d’une espèce. Alexis Demey prend notamment l’exemple des Panakis, qui rappelle un peu les études menées sur les oiseaux migrateurs.
Pour les fanas d’astronomie, il y a aussi des connaissances en lien avec l’univers et son gigantisme (chiffres monumentaux des étoiles et galaxies).
Un roman qui fourmille de questions
Nous retrouvons complètement la patte d’Alexis Demey dans l’Arbre des liens. D’une part, puisque l’on continue à découvrir de nombreux domaines des sciences humaines, ce qui est très intéressant. D’autre part parce qu’il y a toujours plein, plein de questions ! Certes, cette fois-ci, Maya n’en pose pas beaucoup, puisque là, c’est elle qui tire les ficelles, mais le roman n’est pas avare d’interrogations. Nous avons encore beaucoup de réflexions offertes par cette lecture.
Des réflexions notamment autour de ce qui est éthique et acceptable au niveau social. Faut-il intervenir dans la vie des personnes ? Qu’est-ce que la justice ? Quels critères faut-il déterminer pour « gérer » / « gouverner » des systèmes ? Y a-t-il des espèces plus importantes que d’autres ? Des questions finalement très actuelles, sur notre propre planète et dans notre propre pays.
Finalement, la question un peu « cruciale » que pose le roman est : Isis doit-elle jouer à « dieu » ? Ce qui est intéressant, c’est que cet aspect de déesse toute-puissante est maintenant contre-balancé par la facette « Maya » qui préfère observer, garder son rôle d’ethnologue, curieuse et avide de comprendre.
Il y a aussi beaucoup de questionnements concernant la famille, les liens de sang, l’amitié… Qu’est-ce que la famille ? Elle-est plutôt déterminée par la génétique, par une histoire communes, des souvenirs communs ?
Bref, vous l’aurez compris, ce deuxième tome va faire travailler vos neurones, tout en vous ravissant !
Conclusion (Ce qu’il faut retenir)
L’Arbre des liens, tome 2 de la Veilleuse d’Âmes, d’Alexis Demey est donc un très bel exemple d’utilisation de la fiction pour faire passer des savoirs et les ancrer. Il y a beaucoup d’exemples pour les rendre concrets et explicites.
C’est un bon support pour susciter la curiosité et pour comprendre mieux nos propres espèces terriennes.
De plus, si vous cherchez une bonne histoire, pour passer un bon moment, vous n’avez qu’à ouvrir les premières pages de ce roman et vous laisser happer par l’histoire…
Quel est votre retour sur l’Arbre des liens ? Avez-vous envie de le lire ?