Vol du Diamant Claymore, Maths, Lucca Éditions, Vulgarisation Scientifique

Le Vol du Diamant Claymore, un hymne aux maths

Le Vol du Diamant Claymore ou quand les mathématiques résolvent les enquêtes

 

Le Vol du Diamant Claymore montre que les maths servent tous les jours !

Vol du Diamant Claymore, Maths, Lucca Éditions, Vulgarisation Scientifique

Vous avez besoin d’idées pour occuper vos enfants pendant les weekends de confinement ? Ou encore, vous recherchez des idées de cadeaux de Noël pour vos chères têtes blondes ? Et si vous vous tourniez vers les livres ? Et plus particulièrement, vers un livre d’enquête policière qui met les maths à l’honneur ?

C’est le sujet de notre article de cette semaine ! Aujourd’hui, je vous propose de découvrir le tome 1 de la trilogie Les Détectives : Le Vol du Diamant Claymore. Ce roman a été rédigé par un américain, Daniel Kenney et traduit par Hermine Hémon de la maison Lucca Éditions. C’est donc cette dernière qui l’a également publié. Rien d’étonnant puisque les maths sont les grandes héroïnes de ce roman jeunesse…

En, effet, qui ne s’est jamais demandé : « Mais quand est-ce que les maths vont me servir ? ». Cette trilogie apporte la réponse ! Et avec brio, puisqu’elle a été lauréate des catégories Children’s Detective Books et Intermediate Readers.

Un roman policier jeunesse qui vulgarise les maths, pari réussi ?

 

Le Vol du Diamant Claymore : un roman d’enquête bien ficelé

La lecture du roman est très agréable, les codes du roman policier sont bien présents, avec du suspens, un climax, des rebondissements… Nous nous plongeons dans l’histoire et nous accompagnons les héros tout au long de la résolution de l’intrigue.

Certes, il s’agit d’une histoire pour enfant, donc forcément l’intrigue reste très simple, pourtant j’ai été séduite. Séduite, notamment grâce à l’effet « Madeleine de Proust » que m’a procuré la lecture de l’histoire. En effet, ce groupe de 4 apprentis détectives me rappellent les collections Bibliothèque Rose et Bibliothèque Verte dont j’étais fan, enfant. J’ai eu la sensation de retrouver le Club des Cinq, le Clan des Sept ou encore les Six Compagnons et de les accompagner dans la résolution de leur affaire. Le seul petit bémol, c’est qu’il me manque le chien… Où est le brave Dagobert ? Peut-être que nous aurons une potentielle adoption dans les prochains tomes ?

Nous rencontrons donc la nouvelle génération d’enquêteurs. Et pourquoi cette recette fonctionne ? Le Club d’amis pour résoudre les mystères reste, à mes yeux, très intéressant. Cela permet de mettre en avant les bienfaits de l’amitié et surtout de l’esprit d’équipe, qui crée des émulations. Le côté enquête et mystère aide à faire marcher l’imagination et l’esprit de déduction. On s’y prend au jeu !

J’aurai quand même une réserve à émettre sur les personnages. Ils sont certes attachants cependant, ne sont-ils pas un peu trop stéréotypés « geeks » ? Ils semblent plutôt surdoués et un peu mis à l’écart par leurs camarades de classe, ne risque-t-on donc pas de transmettre un mauvais message ? Tou.te.s les élèves peuvent-il.elle.s vraiment s’identifier à eux ? Ne donnent-ils pas l’impression que les maths sont accessibles à une sorte « d’élite » ? J’aurai aimé voir des enfants aussi préoccupés par des problématiques de leur âge (comment s’habiller, l’anniversaire de Machine, le devoir prochain du cours d’anglais…).

Vol du Diamant Claymore, Maths, Lucca Éditions, Vulgarisation Scientifique

© Livreaddict.

 

Le Vol du Diamant Claymore : redonner confiance aux mathématiques

Une ode aux mathématiques

Laissons maintenant de côté l’aspect roman policier, et penchons-nous sur la vulgarisation scientifique, et notamment la popularisation des maths.

Le Vol du Diamant Claymore prend le temps de déconstruire les préjugés sur les mathématiques. J’aime bien cette citation qui illustre parfaitement certaines idées reçues : « les gens qui aiment les maths, tiens-toi bien, « ont plus de chance d’enfiler des pulls à leurs animaux, de mouiller leur lit et de sortir avec leurs peluches ». Le roman donne une place très importante aux mathématiques, ce qui est nécessaire aujourd’hui, vu la mauvaise image et les crainte qu’elles véhiculent parfois. Pour rappel, cette fameuse phrase de l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Éducation Nationale et de la Recherche, Luc Ferry : « les maths, ça sert à rien »…

Les enquêteurs en herbe s’appuient sur les chiffres et certains domaines mathématiques pour résoudre leur énigme. Ils démontrent que les chiffres amènent la vérité. Est-ce une sorte de métaphore des maths, une science exacte qui ne se trompe jamais ? Je nuancerai quand même. Il est possible de faire dire ce que nous voulons aux chiffres (en particulier dans les études). Il faut donc toujours donner le contexte, des justifications, des comparaisons, les détails du calcul, des marges d’erreurs… Les chiffres, avant d’incarner la vérité, sont plutôt l’image de la neutralité. Il s’agit d’un outil. Il faut toujours analyser et proposer des explications. Un chiffre seul ne vaut rien, il faut le comparer pour qu’il puisse « raconter une histoire ».

Le roman permet également une belle mise en avant de la démarche d’enquête, qui est finalement très proche de la démarche scientifique. Toutes les deux comprennent des observations, des analyses et des études de faits afin de pouvoir envisager des hypothèses. Ces dernières pourront ensuite êtres testées (l’enquête au sens propre) pour ensuite proposer des conclusions.

Finalement, Le Vol du Diamant Claymore est une sorte d’exemple grandeur nature de ce qu’est la démarche scientifique. Elle engendre des hypothèses qui, parfois, ne mènent nulle part et qui créent donc de la frustration. Elle nécessite souvent de travailler en équipe pour réfléchir, prendre du recul et voir le problème sous un autre angle. Ceci, afin de l’approfondir avec de nouvelles idées et hypothèses. Et ainsi de suite…

Maths, Lucca Éditions, Vulgarisation Scientifique

 

Les mathématiques à la portée de tout.e.s

Première chose très positive du roman, c’est qu’il assure la parité des héros : deux filles et deux garçons. Les mathématiques ne sont pas réservées aux garçons, les jeunes filles sont tout aussi douées.

L’un des buts du roman est de transmettre des connaissances sur les maths. Il y a notamment des explications bien disséminés au cours de l’action. Des connaissances sur les probabilités avec des exemples concrets, tels que l’ouverture des coffre-forts, des calculs de vitesse (le fameux v=d/t)… Les calculs sont bien détaillés et illustrent des anecdotes de la vie de tous les jours : paris sportifs, impôts… Montrer que les maths servent finalement dans notre quotidien, en particulier leurs applications.

Le Vol du Diamant Claymore remet finalement au goût du jour les fameux « problèmes de maths » que nous avons tous connus. Il le fait de façon ludique et créative avec l’histoire d’enquête en fond. C’est donc un livre pertinent pour les études scolaires, toujours dans cette idée de transdisciplinarité, tout comme pour Nix Olympica. Il initie et suscite de l’intérêt pour les maths, les sciences et la recherche scientifique, en mettant en avant la démarche. L’ouvrage délivre d’ailleurs quelques informations sur certaines méthodes de travail que l’on peut mettre en place en équipe, et donc en Recherche, telles que le « mind mapping » ou encore le « brainstorming ». Une bonne manière d’éveiller la curiosité et surtout des vocations futures !

Enfin, le roman propose de finir la lecture avec des exemples concrets d’utilisation des maths dans les loisirs, tels que la cuisine ou encore la musique. Des activités parfaites pour ce nouveau confinement !

 

Conclusion (Ce qu’il faut retenir)

Le Vol du Diamant Claymore est un roman intéressant et pertinent. Il offre tout d’abord un bon moment de lecture, grâce à son histoire intéressante, son intrigue bien menée et pleine de suspens et ses personnages attachants, même si, comme je le disais, peut-être un peu trop stéréotypés. Seul Félix semble le plus « banal », mais du coup, il peut passer pour le « lourdaud ».

Ensuite,le roman rassure et permet de couper avec cette image parfois « négative » que peuvent avoir les maths, surtout auprès des filles. Au contraire, l’ouvrage montre bien que les maths sont simplement un outil qu’il faut dédiaboliser, démystifier, apprendre à aimer. Sa lecture me semble donc très pertinente pour les enfants, peut-être à partir du CM1 afin de bien comprendre toutes les notions, notamment celles des probabilités. L’ouvrage sera, en tout cas, une bonne manière pour ancrer des connaissances parfois abstraites (surtout l’apprentissage des maths) dans du concret et surtout dans la vie de tous les jours.

Vous l’aurez compris, je recommande donc la lecture du Vol du Diamant Claymore ! Et je vous encourage à l’acheter auprès de Lucca Éditions ou de vos librairies indépendantes, afin de soutenir ces commerces de proximité essentiels pendant cette nouvelle crise !

Maths, Lucca Éditions, Vulgarisation Scientifique

 

Que pensez-vous d’un livre sur la vulgarisation mathématiques ? A-t-il convaincu vos enfants ?

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5 commentaires

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