Nicolas Beck, Nix Olympica, Communication Scientifique, Mars

Nicolas Beck, un passionné de sciences et de Mars !

Nicolas Beck : la tête dans les étoiles

 

Vendredi Lecture, Livre, Vulgarisation Scientifique, Lucca Éditions, Mars

Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de rencontrer Nicolas Beck. Chargé de la culture scientifique et artistique à l’Université de Lorraine, Nicolas est aussi scientifique passionné et l’auteur de Nix Olympica, roman de vulgarisation scientifique sur la conquête de Mars, dont je vous ai parlé récemment.

J’ai voulu en savoir plus sur cet homme de sciences, passionné et passionnant ! Cette curiosité pour les sciences lui vient de son enfance. Lorsqu’il avait 8-9 ans, il a trouvé son premier fossile et a démarré une collection. C’était le début de sa première passion : les sciences de la Terre et de l’Univers. Des disciplines qui permettent de prendre du recul sur la place de l’être humain et sur l’histoire de notre planète et de notre système solaire. Nicolas Beck a ainsi développé une véritable fascination pour les notions de temps géologique et pour l’histoire de la Terre. Histoire qui nous rappelle que les autres planètes ne sont jamais très loin… Lorsque l’on regarde le ciel, on y voit un peu notre histoire !

Ensuite, pendant ses études de sciences de la Terre, sa deuxième passion s’est confirmée : la communication scientifique ! Il a ainsi fondé une association de vulgarisation scientifique autour de la géologie. Une action qui s’est révélée être une véritable vocation. En organisant des rencontres avec le public et en participant à ses premières Fêtes de la Science, il a pu élargir ses connaissances en s’ouvrant au partage et à la transmission de savoirs, tout en appréciant les émotions que la communication scientifique engendre, les yeux qu’elle fait briller…

 

Pour Nicolas Beck, la vulgarisation scientifique est une vocation

Des rencontres passionnantes avec les publics

Au vu de sa passion pour la transmission de savoirs, une question me taraudait à propos de Nicolas Beck. Pourquoi n’a-t-il pas voulu enseigner ? Bien qu’il aime échanger avec le jeune public, il n’était pas attiré par l’enseignement et son modèle trop formaté à ses yeux. Ce qu’il recherche dans la communication scientifique, ce n’est pas seulement la transmission, mais surtout le partage et les discussions avec les publics. La communication scientifique lui offre l’opportunité de sensibiliser ces publics à leur esprit critique et d’ouvrir les regards sur de nouveaux horizons.

La communication scientifique est également un bon moyen de partager cette passion avec les chercheurs et chercheuses de demain, les doctorant.e.s. Nicolas Beck s’est beaucoup investi dans ces missions, notamment à travers Ma Thèse en 180 secondes. Il apprécie beaucoup l’idée de préparer les futurs scientifiques à échanger avec les publics, y compris dans des lieux originaux et inattendus, tels que des marchés ou des centres commerciaux. Avec la communication scientifique, il y a toujours moyen de faire preuve de créativité. Une bonne manière de réfléchir à des dispositifs toujours plus innovants.

Nicolas Beck, Nix Olympica, Communication Scientifique

 

La communication scientifique, un engagement

Pour Nicolas Beck, la communication scientifique serait comme une « stratégie marketing ». Une stratégie idéale pour rendre les sciences attractives et pour susciter la curiosité auprès des publics.

Elle apporte aux professionnels et publics un contact privilégié avec des disciplines scientifiques variées et de nombreux métiers de la recherche. La communication scientifique ouvre également les coulisses des laboratoires et de lieux parfois insolites… Qu’est-ce qui a convaincu Nicolas de se lancer dans cette aventure ? Pourquoi communiquer les sciences et vouloir les rendre plus attractives ? En prenant le temps d’expliquer comment et dans quelle temporalité se construit un raisonnement scientifique, on apporte aussi un éclairage précieux sur le fonctionnement de la science. Une manière de restaurer un dialogue parfois difficile entre les scientifiques et le grand public..

Grâce à ces dispositifs, les publics viennent découvrir, plus qu’ils ne viennent apprendre. La communication scientifique donne une légitimité à tout.e.s, notamment à des personnes, qui, de base, sont plutôt réfractaires aux sciences.

 

Rendre les sciences accessibles à tout.e.s

La communication scientifique apporte également le plaisir d’être en contact avec de nombreuses disciplines scientifiques, parfois très différentes. Elle offre des contacts privilégiés avec plusieurs métiers, ainsi que des laboratoires. Elle est aussi investie de missions diverses (ce qui fait que les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas !) :

  • Redonner confiance en la science (une mission qui prend tout son sens suite à la crise sanitaire) ;
  • Lutter contre les complotistes et autres infox ;
  • Amener les publics à prendre position et à exercer leur esprit critique ;
  • Sensibiliser les (jeunes) publics…

Dans tous les cas, il est important d’aller vers les publics et de ne pas seulement attendre qu’eux viennent. Ceci permet de s’assurer de toucher plus de personnes et pas uniquement celles qui sont déjà sensibilisées. Par exemple, Nicolas Beck et ses équipes ont construit le Village des Sciences de la Fête de la Science dans un village un peu reculé. Une façon d’amener les sciences auprès de tout.e.s et de proposer de décortiquer les savoirs en commun. Finalement, quand on arrive à faire découvrir certains sujets, sans forcément annoncer que l’on parle de sciences, le public s’aperçoit qu’il a déjà des connaissances et en découvre d’autres. Ils s’aperçoit qu’il peut également faire des propositions, échanger, débattre… comme les scientifiques le font entre eux ! Par différentes actions de communication, on amène donc le public à prendre du recul et à dépasser ses croyances en exerçant son esprit critique.

 

Le roman comme support de médiation scientifique

La volonté de parler de la conquête spatiale

Nicolas nous l’a dit, les sciences de l’Univers l’ont toujours passionné. Pourquoi ne pas en faire le sujet d’un roman, afin d’aborder ce thème sous un format original ? En s’intéressant et en se questionnant sur Mars, c’est, peut-être, une manière de prendre du recul sur l’histoire de la vie et de la Terre. Mars est sous les projecteurs actuellement, notamment avec les explorations et les aventures de Curiosity et les lancements récents des missions d’exploration. Il y a eu un véritable regain d’intérêt pour cette planète et ses mystères. La série de découvertes récentes invite les scientifiques à observer la planète différemment. Le sous-sol martien n’a pas fini de nous dévoiler tous ses secrets…

Finalement, la nouvelle grande avancée du 21ème siècle pourrait bien être l’envoi d’humains sur Mars pour mieux comprendre la planète… C’est donc (tout naturellement) qu’un soir, allongé dans son lit, Nicolas Beck a eu le déclic ! En rédigeant le journal de bord d’une des astronautes, il nous permet de suivre jour après jour les aventures des pionniers de la découverte martienne.

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© Wikipédia.

 

Nicolas Beck, un auteur par passion

Peut-on dire que Nicolas est un homme de passions ? En tous cas, en plus des sciences et de la communication scientifique, il adore également… écrire ! Vous pourrez notamment retrouver quelques uns de ses écrits dans le journal Cosinus. L’action d’écriture se veut donc naturelle pour lui, c’est une forme d’expression qui lui va bien.

Au départ, Nicolas s’est lancé dans l’écriture du roman Nix Olympica pour faire découvrir des anecdotes sur la planète rouge et sur l’exploration spatiale. Il a choisi le format « journal de bord » pour plonger le lecteur à la place des astronautes. Un format original qui correspondait à sa manière d’écrire, « morceau par morceau ». Il a ainsi pu ajouter ou enlever des idées à chacune de ses relectures.

Nicolas a mis environ deux ans et demi pour rédiger son roman. Un temps nécessaire pour faire des recherches sur le sujet, mais aussi pour approfondir les personnages, la chronologie... Il a beaucoup travaillé sur la structure d’ensemble du texte, au fil de l’écriture. Finalement, lorsqu’il s’est rendu compte qu’il pouvait aller au bout de son projet, il s’est décidé à tenter de le publier. C’est là que son chemin à croisé celui de Lucca Éditions

 

Le choix de Lucca Éditions, une maison d’édition spécialisée

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Avant de rencontrer Sandrine et Hermine, responsables de Lucca Éditions, Nicolas Beck avait contacté quelques éditeurs, mais sans grande conviction. Nix Olympica est un roman qui se trouve quelque part « entre deux mondes », ceux de la fiction et de la vulgarisation.

Ce n’est donc pas un hasard si Lucca Éditions a décidé de publier un roman qui traite de l’aérospatial, du quotidien des astronautes et des fusées… Nix Olympica tombait à pic, puisque la jeune maison d’édition n’avait encore rien publié sur ce thèmse. Sandrine et Hermine ont contribué à améliorer le texte sur certains passages. Elles ont aussi apporté de nombreux conseils, toujours avec beaucoup de bienveillance. C’est d’ailleurs quelque chose qui revient souvent dans mes entretiens avec les auteur.trice.s : leur satisfaction quant à l’accompagnement de Lucca Éditions lors de la publication.

« J’ai pris conscience de la chance d’être aussi bien accompagné pour finaliser le projet, y compris sur le plan esthétique ».

Le public visé par le roman correspondait également à ce qui est recherché par la maison d’édition, à savoir un public plutôt d’adolescents et jeunes adultes. Nicolas a fait ce choix de manière un peu inconsciente, en particulier au vu de son expérience avec Cosinus. Les connaissances qu’il a voulu transmettre sont pour lui accessibles à partir de 13 ans. Cependant, que l’on ait 15 ans ou 50 ans, chacun.e peut y trouver son compte !

 

Les suites de l’aventure pour Nicolas Beck

Fort de son expérience d’écriture de Nix Olympica, Nicolas Beck souhaite capitaliser sur ce travail pour aller à la rencontre de nouveaux publics.

Prochainement notre auteur souhaiterait mettre en place une conférence « Dont vous êtes le héros » autour du sujet « Voyage vers Mars ». Une façon d’inverser les rôles : les scientifiques ne se placent plus comme ceux.celles qui savent et qui doivent « éduquer » les publics. Au contraire, avec ce concept innovant, tout le monde est au même niveau : un.e astronaute en route pour Mars. Ceci permettra d’entamer des discussions autour de leurs quotidiens, des impacts psychologiques d’un vol aussi long, de la fascinante planète Mars… Bref, des questions traitées dans le roman et qui susciteront, sans aucun doute, de nombreuses questions et interventions du public.

Fidèle à son esprit créatif, Nicolas Beck souhaite continuer à surprendre et à aller chercher le public là où il ne s’y attend pas. Il faut continuer à innover, inventer, créer des dispositifs pour interpeller et amener les publics à s’exprimer. Pour que la communication reste un échange et pour que l’on puisse construire des relations de confiance.

Nicolas Beck, Nix Olympica, Communication Scientifique, Mars

© Wikipédia.

 

 

Et pour vous, qu’apporte la communication scientifique ? Que pensez-vous du roman pour vulgariser les sciences ?

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